La jambe

Le segment jambier est exposé dans nos régions à de nombreuses fractures.


Les fractures de jambe

Fractures de jambe

Etiologie

Mécanisme direct : choc direct avec contact : pare choc de voiture (ex piéton renversé), rebord d'objet lourd (choc contre table basse), chute d'objet sur la jambe (accident de travail poutre métallique), impact du tibia sur un obstacle (ex : accident de moto). Mécanisme indirect : torsion ou traction d'une jambe coincée (ex : sport : ski foot rugby)

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Les fractures des épines tibiales

Il s'agit d'un arrachement du massif de l'épine tibiale antérieure sur laquelle s'accroche le LCA. L'image est celle d'une plante que l'on retire de son pot et qui amène avec elle une boule de terre.

Le mécanisme de rupture est le même que celui de la rupture du LCA : chute en arrière avec rotation interne du tibia, torsion en valgus flexion rotation externe.

 

La fracture est classiquement isolée chez le sujet jeune adulte ou adolescent et comporte 4 stades décrits par Meyers et Mac Keever.

  • Stade I : fracture non déplacée de l'épine tibiale antérieure
  • Stade II : fracture déplacée partiellement avec soulèvement antérieur en bec de canard du fragment
  • Stade III : fracture avec déplacement complet du capot osseux
  • Stade IV : déplacement complet avec rotation du fragment

Les stades III et IV sont chirurgicaux car le fragment est mobile, séparé de sa base par le ligament jugal inter-méniscal qui l'empêche de se replacer et dont le risque est la non consolidation en pseudarthrose.

Les traitements sont multiples :

Synthèse par vissage direct sous arthroscopie, à condition que le fragment soit assez gros pour ne pas se fragmenter au passage de la vis

Laçage sous arthroscopie ou sous arthrotomie. L'intérêt est la solidité et l'absence de reprise chirurgicale pour ablation de matériel.

 

Chez l'enfant une vidange du genou par ponction de l'hémarthrose et mise en place d'une attelle en résine cruro-pédieuse en extension est parfois pratiquée (sous AG) pour appuyer sur le fragment et le laisser consolider.

 

Les suites nécessitent une immobilisation partielle de 45 jours, le temps de la consolidation associée à une rééducation douce avec appui partiel.

Puis la reprise d'appui s'effectue progressivement dans les semaines qui suivent.

Classiquement la récupération est complète sans séquelle sauf la cicatrice. En cas de vissage une chirurgie d'ablation de matériel est parfois nécessaire.